Dans cet article je vais vous dévoiler 4 secrets pour une communication plus efficace. Ces 4 techniques sont essentielles à connaitre et elles pourront vous rendre bien des services dans toutes sortes de situations sociales. Cela spécialement si vous êtes timide ou si vous souffrez d’anxiété sociale: vous serez particulièrement intéressé dans ce cas par les 2 premières. Les 2 autres techniques sont destinées quant à elles aux situations conflictuelles.
L’anxiété sociale et la timidité
Si vous êtes timide ou si vous souffrez d’anxiété sociale vous avez une peur qui vous paralyse : la peur du jugement d’autrui. Cette peur peut être généralisée et dans ce cas toutes les situations sociales sont anxiogènes. Elle peut être aussi être spécifique et se manifester seulement dans une ou quelques situations, typiquement au travail ou en prenant la parole en public par exemple. Comme beaucoup de personnes affectées par ce type d’anxiété vous avez sans doute l’illusion que pour que les gens vous apprécient vous devez « performer » socialement c’est-à-dire avoir quelque chose d’intéressant à dire. Le problème toutefois est que plus vous ressentez cette pression à performer moins vous êtes spontané et finalement le moins vous sentez d’intérêt chez les autres envers vous. Au final moins vous sentez d’intérêt plus vous êtes anxieux ce qui confirme votre crainte que vous n’avez rien d’intéressant à dire! Et le piège se referme…
1. Faites briller votre interlocuteur !
Mon premier conseil c’est de dévier la pression interne sur vos épaules en mettant le focus sur l’autre plutôt que sur vous. Encouragez donc votre interlocuteur à parler de lui, cherchez à le faire briller, intéressez-vous à qui il est, ce qu’il fait, posez lui des questions. Plus vous êtes gêné ou mal à l’aise plus vous devriez essayer de vous montrer curieux pour l’autre.
Non seulement vous ressentirez moins de pression mais aussi vous allez découvrir que les gens adorent parler d’eux-mêmes !
2. Technique d’empathie cognitive et émotionnelle
Deuxième conseil, essayez de voir le monde à travers les yeux de votre interlocuteur, ça vous demandera une qualité qui s’appelle l’empathie, c’est-à-dire être capable de se positionner dans les chaussures de l’autre et d’appréhender le monde depuis cette perspective. Vous pouvez faire cela à deux niveaux : au niveau des pensées et/ou au niveau des émotions.
Au niveau des pensées, essayez tout simplement de répéter les mots ou la conception de votre interlocuteur pour faire valider que vous avez bien compris : « Donc en fait, si j’ai bien compris, tu veux dire que l’homme ne descend pas vraiment du singe mais qu’il a un ancêtre commun avec le singe c’est bien ça ? ». Ce type de rétroaction est très excitant pour la personne en face (manifestement un anthropologue dans cet exemple) parce qu’elle a le sentiment que vous vous intéressez vraiment à ce qu’elle raconte.
Vous pouvez utiliser la même technique avec les émotions, dans ce cas vous pouvez faire un commentaire comme « Ho tu as dû te sentir vraiment énervé quand il t’a dit ça ! ». Les êtres humains adorent se sentir compris, et quand cette compréhension se situe au niveau émotionnel elle nous aide à nous sentir plus proches affectivement des autres.
Simplement avec ces deux techniques, vous n’avez pas dit une seule chose qui vienne de vous, vous ne vous êtes pas du tout préoccupé de dire quelque chose d’intéressant et on vous aime déjà ! On va vous trouver ouvert, agréable, curieux, intelligent, et on va spontanément avoir envie d’être en contact avec vous.
3. Bannissez le « Tu » pour vous affirmer
Troisième conseil, plus en lien avec l’affirmation de soi : quand vous souhaitez vous affirmer dans une situation de désaccord bannissez littéralement de votre vocabulaire les phrases qui commencent par « Tu » comme « Tu es pénible », « Tu veux toujours faire ce que tu veux », « Tu m’emmerdes ». Le « Tu » est à risque de dérapage quand vous voulez vous affirmer, soyez donc vigilant à utiliser des formulations qui commencent par « Je » comme « Je ne me sens pas à l’aise avec ça » ou « Je ne suis pas confortable quand tu arrives sans prévenir ».
4. La technique du désarmement en cas de conflit
Le quatrième conseil concerne les situations qui ont dégénéré en conflit. La technique que je vous propose est assez simple à comprendre, en revanche elle peut être émotionnellement assez difficile à utiliser face à quelqu’un qui vous attaque ou vous confronte.
Elle consiste à chercher quelque chose de vrai dans ce que l’autre vous dit même si ce qui vous est dit vous parait incroyablement injuste ou carrément stupide. Il arrive que sur un plateau de télévision, un artiste se fasse tailler en pièces par un chroniqueur et de répondre : « Je suis content de vous entendre dire que mon livre est si mauvais et que j’y ai fait autant d’erreurs, ça prouve que vous m’avez lu avec attention et c’est une qualité que j’apprécie chez les lecteurs. Moi aussi je cherche toujours à avoir un regard critique quand je lis quelque chose et heureusement qu’il y a des gens comme vous et moi qui ont ce sérieux-là ! J’aimerais vous répondre sur les points que vous soulignez… ».
Avec cette technique du désarmement il se produit un phénomène stupéfiant : l’autre s’adoucit très vite. Dans les conflits entre personnes, il y a toujours ce paradoxe fascinant : quand je me défends d’une critique je la rends valide et quand je l’admets alors l’autre la laisse tomber ! C’est qu’en me défendant contre la critique je me rigidifie et j’attaque en retour, alors que si je prends l’autre suffisamment en considération pour reconnaitre qu’il y a quelque chose de vrai dans ce qu’il dit, l’autre se sent entendu, validé et alors il n’a plus autant besoin de vous confronter voire même il finit par s’excuser pour la brutalité de son attaque !
Dans le prochain article je vous expliquerai comment créer une barrière afin de gérer émotionnellement un conflit qui s’est déjà envenimé.
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